C’est après un premier bus de nuit pour Sao Paulo suivi d’un second le long de la forêt atlantique que nous arrivons à Paraty. Quelle merveille ! Dès notre arrivée, on est charmés par l’accueil qui nous est réservé (notre bon samaritain qui se démène pour nous trouver un logement confortable à bas prix chez un ami, son auberge étant complète), et tout de suite après par cette ville magnifique. Paraty, construite au 17ème siècle, a conservé tout son charme : maisons coloniales colorées, port ouvert sur une étendue infiniment bleue, rues de pavés irréguliers parfois inondées par les marées.
Nous avons la chance de visiter Paraty avec un amoureux de la ville, qui nous emmène dans son passé colonial, nous explique que derrière les baraquements bleus se tenait le marché aux esclaves, nous détaille quels étaient les fidèles jadis autorisés à rentrer dans chacune des quatre églises de la ville, nous ouvre les yeux sur les multiples symboles francs-maçons cachés au détour des rues. Paraty doit son essor au commerce de l’or importé de la province de Minas Gerais vers le Portugal. Jusqu’à la construction d’une route praticable vers Rio, Paraty est un port prospère qui attire de nombreux et riches colons … Puis, dès l’ouverture du passage vers Rio, la ville sombre dans un déclin qui, paradoxalement, la préserve… jusqu’au récent développement du tourisme.
A Paraty, on s’imprègne vraiment de la culture brésilienne, et comme ça nous plaît ! Des voix qui s’élèvent à la nuit tombée derrière les façades, de la samba, de la caipirinha, des fruits exotiques, des cascades toboggans, tout est si «tranquille ».
On nous avait vanté les plages de Trindade, on met donc le cap sur ce petit village. Alors oui, les plages sont belles. Peut-être qu’on commence à devenir un poil exigeants en la matière, après les plages paradisiaques et quasi désertiques de l’Ilha do Mel. Mais c’est l’ambiance de Trindade, sous un ciel lourd et menaçant, qui ne nous retient pas. Partout, on sent que la saison touristique arrive, il y a comme une atmosphère de peinture épaisse qui couvrirait l’humidité tropicale, sauf que nous, on voit l’artifice. La piscine naturelle dont on nous avait vanté la beauté ne sauve pas le tableau : après une marche difficile dans une forêt boueuse, on débouche sur un bras de mer encerclé par des rochers, protégeant la baignade des vagues et permettant l’observation de poissons colorés. Bof, on n’est pas emballés. Vivement la prochaine étape !
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