En tête


lundi 16 janvier 2017

Ilha Grande : waw - Rio : waw !

La suite du périple brésilien nous emmène à l’Ilha Grande, un vrai paradis à une grosse heure de Rio. On débarque du ferry et on sait directement qu’on sera bien ici. Il y a une atmosphère si tranquille qui se dégage, entre ceux qui reviennent de la plage et ceux qui y vont, entre les loueurs de masques et tubas et les vendeurs de caipirinha…



 Le cœur de l’Ilha Grande est une réserve naturelle somptueuse, une jungle par moments épaisse et dense qui débouche sur des plages uniquement accessibles à la force des mollets – ou en bateau. Au petit déjeuner, on s'émerveille de la danse des colibris tout proches, on écoute, guidé par notre hôte, les cris des animaux au loin, on s’amuse repérer les singes qui viennent chaparder les fruits exotiques qu’on leur dépose sur un plateau. On enfile nos baskets pour découvrir l’un des nombreux sentiers de l’île, la nature est exubérante, il fait moite, mais on sait que la baignade est pour bientôt. La pause s’annonce, on voit le sable doré, et Marie chute sur un rocher un peu plus glissant que les autres. Retour en taxi-bateau et visite du poste de secours, on découvre les soins de santé gratuits du Brésil. Il faut avant tout du repos, attendre que le genou dégonfle. Jean part donc en explorateur visiter quelques-unes des autres merveilles de l’île : plages, pic du papagayo, chemins sinueux. On se gave d'açai, cette préparation à base d’une baie d’Amazonie, au goût inqualifiable (Cerise ? Myrtille ? Ça ne ressemble décidément à rien d’autre), il paraît que c’est anti-inflammatoire, ça tombe bien !


On met ensuite le cap sur Rio, où on découvre alors les soins de santé payants du Brésil. Un hôpital qui ressemble plutôt à un hôtel 4 étoiles et un diagnostic plus tard, on continue notre aventure avec temporairement un genou en moins et des béquilles … Jean a plus d’un tour dans son sac et rivalise d’ingéniosité pour nous permettre de visiter Rio dans ces conditions compliquées. Et Rio, on a complètement adoré. La vue imprenable du Pain de Sucre, les rythmes de samba, la forêt de Tijuca, la roda de capoiera une fois la chaleur du jour retombée, l’ambiance familiale de notre quartier pour quelques jours, Botafogo.

On discute avec les Cariocas de la situation catastrophique de l’état de Rio, déclaré en faillite, les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés depuis plusieurs mois et les manifestations s’enchaînent. Le coup de projecteur du Mondial puis des JO a laissé beaucoup d’ombre et toutes les classes souffrent. On sent que malgré le soleil éclatant et les sourires, en cette veille de Noël, les cœurs ne sont pas franchement à la fête. L’immense sapin habituellement dressé au centre de la baie manque à l’appel cette année, un vrai symbole des difficultés actuelles.


Pour nous, Noël sans la famille, les proches, ça fait vraiment bizarre. On décide de s'offrir un vrai bon resto en guise de réveillon, on se régale ! On rentre à l’auberge prolonger la soirée avec d’autres voyageurs et on devise sur les subtilités linguistiques portugaises- espagnoles-françaises-anglaises … Quel bonheur de se retrouver au milieu de ces langues et de tenter de jongler avec elles à notre manière ! On a même l’impression par moments de comprendre le portugais.



Même si notre séjour au Brésil n’aura pas été fait que de moments faciles, nous gardons un souvenir magique des lieux qu’on a traversés et des personnes qu’on a rencontrées. La communication était rarement aisée, mais elle finissait presque systématiquement par des rires partagés et une compréhension mutuelle. Le Brésil continuera d'exercer sur nous une attraction magnétique, une culture si riche, si mixte, si différente de notre quotidien … Une incroyable synthèse de tant de diversités !

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