En tête


mardi 24 janvier 2017

Medellin : l'exploration urbaine

Medellin est la seconde ville de Colombie. Enclavée dans une immense vallée, elle est dominée par de vertes collines. Medellin, pour nous, forcément, c’est le décor de Narcos, la ville d’Escobar. Malheureusement ou heureusement, peu de Colombiens ont accès à Netflix, ils ne mesurent pas le succès que peu avoir cette série qui dépeint leur ville si tristement.

Alors, Medellin, en vrai, c’est comment ? C’est vivant, c’est organisé, c'est une ville avec des parcs magnifiques – parmi les plus beaux que nous ayons vus -, c’est de la déco de Noël façon parc d’attraction, c’est une ville dans laquelle on se sent bien. Il y a 10 ans, elle tenait le titre peu enviable de ville « la plus dangereuse du monde ». Aujourd’hui, Medellin est un modèle de développement social, de réorganisation urbaine – la fameuse «architecture démocratique », d’éducation des quartiers défavorisés, de lutte contre la violence, d’organisation des transports publics. Se retrouver au cœur de cette ville était inspirant ! Certes, tout n’est pas rose et il y a encore du boulot, mais on sent la force du changement.







Nous suivons nos hôtes dans une fête des lumières inoubliable et nous mesurons petit à petit la chance que nous avons de découvrir la Colombie. On se sent accueillis à bras ouverts, on discute partout : dans la rue, dans les files d’attente, au magasin.



Nous décidons d'aller voir de nos yeux le charme de Guatapé, petit village à quelques dizaines de kilomètres de la ville. Nous choisissons le dimanche … nous ne serons pas les seuls ! Attente pour embarquer dans le bus, bouchons interminables, village bondé, c’est joli mais l’expérience est épuisante. Les transports sont dépassés devant un tel afflux de personnes, et nous impressionnés devant le calme de nos compagnons du jour. Le village est très coloré, les maisons sont décorées de bas-reliefs et il y a de l’ambiance sur les berges au bas du village.

On a adoré découvrir Medellin et on a déjà hâte de notre prochaine étape, Bogotá !

jeudi 19 janvier 2017

Cartagena, la perle des Caraïbes

Nombreux étaient les commentaires à propos de notre escale en Colombie : “C'est dangereux”, “la drogue”, “vous êtes sûrs ?”, “pour quoi faire ?”,... C'est à Carthagène que commence notre expérience colombienne. La ville éternelle aura vite fait de nous charmer.




Les gens sont chaleureux, les attraits historiques et balnéaires ne manquent pas ! 500 ans d'histoire ont façonné la ville qui n'aura cessé de jouir de sa position stratégique. L’architecture militaire laissant petit à petit place à l'architecture civile; les remparts et le castillo San Felipe contrastent avec le petit Miami. Mais Carthagène des Indes, c'est aussi et surtout les Caraïbes et son climat plus qu'agréable que nous avons pris le temps d'apprécier lors de notre escapade maritime dans l’archipel des îles Rosario.


 En Colombie, nous renouons avec l’espagnol et continuons de nous émerveiller de la gentillesse des gens. Pour le passage à l'an neuf, nos hôtes nous invitent à faire la rumba en leur compagnie. Le rendez-vous est pris et trois heures après, l'apéro peut commencer. La fête se poursuit dans le dédale des rues encerclées par les murailles et transformées pour l'occasion en banquet géant. Les bandas déambulent, les feux d'artifices rivalisent d’intensité, nous passons le cap sur le toit d'un bâtiment. Le spectacle est merveilleux, la fête loin d'être finie.
La Colombie est loin des clichés et si nous n'en connaissons encore qu'une infime partie, la suite nous paraît bien prometteuse.

lundi 16 janvier 2017

Ilha Grande : waw - Rio : waw !

La suite du périple brésilien nous emmène à l’Ilha Grande, un vrai paradis à une grosse heure de Rio. On débarque du ferry et on sait directement qu’on sera bien ici. Il y a une atmosphère si tranquille qui se dégage, entre ceux qui reviennent de la plage et ceux qui y vont, entre les loueurs de masques et tubas et les vendeurs de caipirinha…



 Le cœur de l’Ilha Grande est une réserve naturelle somptueuse, une jungle par moments épaisse et dense qui débouche sur des plages uniquement accessibles à la force des mollets – ou en bateau. Au petit déjeuner, on s'émerveille de la danse des colibris tout proches, on écoute, guidé par notre hôte, les cris des animaux au loin, on s’amuse repérer les singes qui viennent chaparder les fruits exotiques qu’on leur dépose sur un plateau. On enfile nos baskets pour découvrir l’un des nombreux sentiers de l’île, la nature est exubérante, il fait moite, mais on sait que la baignade est pour bientôt. La pause s’annonce, on voit le sable doré, et Marie chute sur un rocher un peu plus glissant que les autres. Retour en taxi-bateau et visite du poste de secours, on découvre les soins de santé gratuits du Brésil. Il faut avant tout du repos, attendre que le genou dégonfle. Jean part donc en explorateur visiter quelques-unes des autres merveilles de l’île : plages, pic du papagayo, chemins sinueux. On se gave d'açai, cette préparation à base d’une baie d’Amazonie, au goût inqualifiable (Cerise ? Myrtille ? Ça ne ressemble décidément à rien d’autre), il paraît que c’est anti-inflammatoire, ça tombe bien !


On met ensuite le cap sur Rio, où on découvre alors les soins de santé payants du Brésil. Un hôpital qui ressemble plutôt à un hôtel 4 étoiles et un diagnostic plus tard, on continue notre aventure avec temporairement un genou en moins et des béquilles … Jean a plus d’un tour dans son sac et rivalise d’ingéniosité pour nous permettre de visiter Rio dans ces conditions compliquées. Et Rio, on a complètement adoré. La vue imprenable du Pain de Sucre, les rythmes de samba, la forêt de Tijuca, la roda de capoiera une fois la chaleur du jour retombée, l’ambiance familiale de notre quartier pour quelques jours, Botafogo.

On discute avec les Cariocas de la situation catastrophique de l’état de Rio, déclaré en faillite, les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés depuis plusieurs mois et les manifestations s’enchaînent. Le coup de projecteur du Mondial puis des JO a laissé beaucoup d’ombre et toutes les classes souffrent. On sent que malgré le soleil éclatant et les sourires, en cette veille de Noël, les cœurs ne sont pas franchement à la fête. L’immense sapin habituellement dressé au centre de la baie manque à l’appel cette année, un vrai symbole des difficultés actuelles.


Pour nous, Noël sans la famille, les proches, ça fait vraiment bizarre. On décide de s'offrir un vrai bon resto en guise de réveillon, on se régale ! On rentre à l’auberge prolonger la soirée avec d’autres voyageurs et on devise sur les subtilités linguistiques portugaises- espagnoles-françaises-anglaises … Quel bonheur de se retrouver au milieu de ces langues et de tenter de jongler avec elles à notre manière ! On a même l’impression par moments de comprendre le portugais.



Même si notre séjour au Brésil n’aura pas été fait que de moments faciles, nous gardons un souvenir magique des lieux qu’on a traversés et des personnes qu’on a rencontrées. La communication était rarement aisée, mais elle finissait presque systématiquement par des rires partagés et une compréhension mutuelle. Le Brésil continuera d'exercer sur nous une attraction magnétique, une culture si riche, si mixte, si différente de notre quotidien … Une incroyable synthèse de tant de diversités !

mercredi 4 janvier 2017

La merveilleuse Paraty

C’est après un premier bus de nuit pour Sao Paulo suivi d’un second le long de la forêt atlantique que nous arrivons à Paraty. Quelle merveille ! Dès notre arrivée, on est charmés par l’accueil qui nous est réservé (notre bon samaritain qui se démène pour nous trouver un logement confortable à bas prix chez un ami, son auberge étant complète), et tout de suite après par cette ville magnifique. Paraty, construite au 17ème siècle, a conservé tout son charme : maisons coloniales colorées, port ouvert sur une étendue infiniment bleue, rues de pavés irréguliers parfois inondées par les marées.
Nous avons la chance de visiter Paraty avec un amoureux de la ville, qui nous emmène dans son passé colonial, nous explique que derrière les baraquements bleus se tenait le marché aux esclaves, nous détaille quels étaient les fidèles jadis autorisés à rentrer dans chacune des quatre églises de la ville, nous ouvre les yeux sur les multiples symboles francs-maçons cachés au détour des rues. Paraty doit son essor au commerce de l’or importé de la province de Minas Gerais vers le Portugal. Jusqu’à la construction d’une route praticable vers Rio, Paraty est un port prospère qui attire de nombreux et riches colons … Puis, dès l’ouverture du passage vers Rio, la ville sombre dans un déclin qui, paradoxalement, la préserve… jusqu’au récent développement du tourisme. A Paraty, on s’imprègne vraiment de la culture brésilienne, et comme ça nous plaît ! Des voix qui s’élèvent à la nuit tombée derrière les façades, de la samba, de la caipirinha, des fruits exotiques, des cascades toboggans, tout est si «tranquille ». On nous avait vanté les plages de Trindade, on met donc le cap sur ce petit village. Alors oui, les plages sont belles. Peut-être qu’on commence à devenir un poil exigeants en la matière, après les plages paradisiaques et quasi désertiques de l’Ilha do Mel. Mais c’est l’ambiance de Trindade, sous un ciel lourd et menaçant, qui ne nous retient pas. Partout, on sent que la saison touristique arrive, il y a comme une atmosphère de peinture épaisse qui couvrirait l’humidité tropicale, sauf que nous, on voit l’artifice. La piscine naturelle dont on nous avait vanté la beauté ne sauve pas le tableau : après une marche difficile dans une forêt boueuse, on débouche sur un bras de mer encerclé par des rochers, protégeant la baignade des vagues et permettant l’observation de poissons colorés. Bof, on n’est pas emballés. Vivement la prochaine étape !