La petite ville de San Augustin vit d’un rythme plus lent que nous précédentes haltes, les quelques rues perdues au milieu des cultures de canne à sucre et de café sont apaisantes. Le parc archéologique renfermant les mystérieuses statues est un émerveillement : en plein air, elles se dévoilent à l’endroit même où les archéologues les ont retrouvées, parmi un ensemble funéraire sacré. Le parc porte la marque du passé obscur, il raisonne de l’incompréhension actuelle … bien des suppositions existent sur la vocation et la signification réelle de ces sculptures, le mystère se conserve. On est conquis par le mystère et les alentours de San Augustin, sans doute l’une de nos plus belles étapes !
Pour rejoindre la frontière équatorienne, on emprunte un itinéraire un peu chaotique. On monte dans un bus qui passe par le prometteur « toboggan de la mort », un chemin empierré qui suit les caprices de la montagne, cascades d’un côté, ravin de l’autre. On arrive après quelques dernières chaleureuses conversations à Ipiales, ville-frontière qui accueille la «seconde merveille » de Colombie, une cathédrale gothique construite à cheval sur un ravin. L’édifice est impressionnant et le calme du petit matin enveloppe de solennité ces ultimes moments colombiens.
Nous échangeons nous pesos et nous nous dirigeons vers l’Équateur. Nous sommes ravis d’avoir ajouté la Colombie à notre itinéraire. Ce pays est désarçonnant, un tel écart entre sa vieille mais tenace réputation et la réalité colorée et joyeuse. Partout, le contact est facile, l’accueil au top, les Colombiens sont généreux et amoureux de leur pays. Ils ont raison ! Nous avons été émerveillés par les découvertes qui ont jalonné notre parcours, les grands espaces, les pièces d’un autre temps, les beautés naturelles et les témoignages historiques. Mais c’est sans aucun doute la rencontre des Colombiens qui est la meilleure raison de parcourir ce fabuleux pays ...
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