Nous arrivons à Bogotá de nuit. La journée a été longue, d’attente et de transport, la route depuis Medellin est superbe mais elle serpente beaucoup.
Nous ne prenons pas tout de suite la mesure de la ville. Ce n’est qu’au fil de nos déplacement et excursions que nous en réaliserons la taille. 11 millions d'habitants. 11 millions ! Notre petite Belgique. Du haut d'un des sommets de la ville, le Montserrate, nous apercevons 60% de la ville qui s'étend à perte de vue, L'ascension se fait en téléphérique, ça rend le moment encore un peu plus sympa. On déguste notre premier thé de coca et on prend le temps de s’acclimater à l’altitude.
Le coeur historique et le quartier de la Candelaria sont agréables à parcourir, à pied, tranquillement. On découvre des moments-clés de l’histoire colombienne au détour des rues et des places, la Plaza de Bolivar, centre politique, administratif, judiciaire, religieux de la ville en impose.
En bonne compagnie, nous découvrons la chicha, cet alcool traditionnel à base de maïs fermenté un temps interdit et dénigré par une vaste opération de propagande. Aujourd'hui réhabilité, il n'en reste pas moins un peu secret - il ne se trouve pas dans les commerces classiques et sa qualité n'est pas partout égale. A notre humble avis, on dirait du cidre sans bulles… mais on est heureux d'avoir goûté !
Bogotá nous a charmés pour la qualité de ses musées. Il y en a plus de 50 dans la ville, on avoue qu'on s'est focalisé sur les principaux … Le museo del oro serait un des plus beaux d’Amérique du Sud, et franchement c'est vrai qu’il est impressionnant. Il présente une collection unique de pièces de l’époque pré-colombienne, en or évidemment, mais aussi une multitude de métaux et pierres précieuses. Nous apprenons aussi quelques légendes et traditions indigènes, rendues bien vivantes par ces éléments magiques. Le musée Botero, musée d’art moderne et contemporain, est également magnifique. Il présente des oeuvres de l’artiste colombien qui voyait les gens gros et une partie de ses collections personnelles. Enfin, le musée d’histoire nationale prend place dans une ancienne prison. C'est la scénographie de ce musée qui nous touche, la mise en scène des pièces historiques, l’usage du multimédia, l’intelligence de la présentation.
Bogotá marquera certainement un tournant dans notre voyage. On retiendra que sans la famille, les amis, les soutiens médicaux et moraux la suite de ce voyage ne serait pas possible. L’attelle de Marie arrive en colis express et nous permet de reprendre le voyage comme avant ! On s'en va donc chercher un peu de verdure, de calme, et on s'enfuit de la pollution !
Quel pays !
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