En tête


samedi 5 novembre 2016

Premiers pas en Patagonie

Après 30 heures de navigation en ferry, nous arrivons à Puerto Chacabuco, une des portes d’entrée maritimes du nord de la Patagonie chilienne. Coyhaique sera notre pied-à-terre pour quelques jours. Cette petite ville (pas de bâtiments trop hauts, vent violent oblige) est encerclée par des sommets impressionnants qui invitent à la découverte.

On se met en jambes la Reserva de Coyhaique, un cadre sublime, une végétation dense et de mystérieuses lagunes.

Nous décidons ensuite de nous lancer dans le trek du Cerro Castillo, à 100km plus au sud. On dit que c’est le prochain Torres del Paine, ça tombe bien, on aimerait être prêts pour ce défi ambitieux ! Observation météo, organisation logistique, infos approximatives et carte topographique A4 noir et blanc en poche, nous nous aventurons dans ce qui seront 3 jours incroyables en plein cœur de la montagne patagonne. Le premier jour, le soleil brille et on est loin de savoir ce qui nous attend.
Traversée de rivières à pieds nus, soleil éblouissant, passage d’un col (très) enneigé, grêle, pluie battante, vent si fort qu’il nous déséquilibre: nous avons officiellement goûté à la rudesse du climat du grand Sud.

Et nous sommes aussi tombés amoureux de ses paysages immenses, extrêmes, dont la difficulté d’accès serait la condition de la récompense. Le Cerro Castillo (baptisé ainsi car ses contours lui donnent l'air d’un château) est l'expression de la nature à l’état brut, il n'accueille que peu de visiteurs ( on a vu 6 personnes en 3 jours, dont un anglais solitaire qui sera à tout jamais notre idéal du randonneur), ce qui ajoute encore un peu à sa intimidante beauté.




Notre retour au béton se fait dans le minuscule village de Villa Cerro Castillo, une poignée de maisons battues par les vents, un mini mercado qui vend du chocolat, une douche chaude. On rentre à Coyhaique en levant le pouce, on rencontre des conducteurs sympas et patients face à notre espagnol hésitant, la mythique Carratera Australe serpente dans la montagne, passe à proximité de sources, réserves, champs à perte de vue. C’est beau, on est fiers et fatigués.

2 commentaires:

  1. Hola, vous pouvez être fiers de vous les amis! C'est tout simplement incroyable ce que vous êtes en train d'accomplir. On est loin du tourisme "club-med" Bravo donc, bonne continuation et savourez les bonnes douches chaudes et les chocolats réconfortants après vos treks dans le grand vent!

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  2. Merci Jo ! On est en préparation du prochain, on fait quelques réserves avant !
    Plein de bisous chez vous !

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