Mais sur papier seulement ! La ville est bruyante, chaude, hostile ! Nous ne ferons que la visite du musée Tombas Reales qui présente une collection immense de joyaux retrouvés dans les sépultures des seigneurs de Sipan, une civilisation pré inca dont il reste encore beaucoup à découvrir. C’est sans doute l'un des plus beaux musées que nous ayons visité, autant d’or, d'argent et de pierres précieuses font tourner la tête ! Ça n'empêche qu’on étouffe dans cette ville, on s’enfuit direction Huanchaco.
Très vite nous effaçons cette première mauvaise impression de nos esprits. Nous découvrons le site archéologique de Chan Chan, une cité qui s’étend à perte de vue dans les plaines désertiques longeant l'océan.
Dans notre village, les activités ne manquent pas : surf, baignade, mini foot, piscine olympique en plein air... Parfait pour quelques jours à déguster des ceviches et faire le plein de vitamines D.
C'est lorsque nous voulons nous remettre en route que les choses se compliquent. On nous parle vaguement d’inondations et de routes détruites. La compagnie de bus nous assure qu’il n'y en a que pour quelques jours. Malheureusement, les choses ne vont faire qu’empirer, le courant ”El Nino” qui réchauffe l'océan provoque de fortes pluies plus haut, dans les montagnes. La ville voisine de Trujillo est à plusieurs reprises envahie par les eaux. Chaque soir, les habitants nettoient les coulées de boue et empilent des sacs de sable. Notre station balnéaire échappe un temps à la catastrophe, avant de se transformer en Delta, la digue devient un fleuve. La plage se mue en dépotoir, les eaux charriant tous les déchets sur leur passage. On passe une matinée à ramasser le plastique, c’est toujours ça qui n’ira pas à la mer ... Lorsque l’information arrive à nous, nous découvrons stupéfaits les dégâts dans les villes côtières du Nord, que nous avions traversées quelques jours auparavant. Les maisons détruites, les routes ensevelies, les champs saccagés … et puis les personnes disparues et blessées. Le nord du Pérou souffre.
Nos proches s'inquiètent mais nous avons de la chance et les quelques jours de blocage deviennent l’occasion de multiplier les activités et de resserrer les liens autour de nous. On tire un trait sur nos envies de treker dans la Cordillère blanche aux environs d’Huaraz. Nous nous rendrons à Lima par les airs pour préparer l’arrivée de nos nouveaux compagnons de route. On quitte Huanchaco un pincement au coeur ...

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