En tête


vendredi 26 mai 2017

La Paz, Cochabamba, Torotoro : le contraste bolivien

Nous arrivons à La Paz après une nuit réparatrice dans un bus pas trop inconfortable. Nous sommes ravis d'explorer la Bolivie, impatients aussi, mais c'est sans compter les syndromes du mal d'altitude qui refont leur apparition. Nous pensions être plutôt bien acclimatés après ces derniers jours, mais La Paz est tout de même la capitale la plus haute du monde, à quelques 3800 m. On ralentit donc le rythme, on monte en téléphérique jusqu'au quartier ElAlto, on traîne dans les marchés où on trouve de fabuleux fruits exotiques côtoyant des contrefaçons North Fake et des fœtus de lama. La Paz, c’est un grand bazar bruyant, plein de couleurs, on appréciera bien plus la ville lors de notre ultime étape, en forme et curieux !


Mais pour l’heure, direction Cochabamba, la ville de Bolivie qui serait la plus agréable à vivre, où l'on mangerait le mieux aussi. Nous n’avons encore que le fourmillement de La Paz à lui opposer, pour sûr Cochabamba est une étape sympa, synonyme de repos et d’accueil 5 étoiles.


Notre véritable objectif dans cette région est la visite du parc Torotoro, à une centaine de kilomètres de là … de 4 à 6h de bus, selon l’état de la route. Les infos pour s'y rendre n'abondent pas, mais on trouve quand même le mini van qui nous amènera dans ce parc fabuleux. Cette étape est un véritable coup de cœur. Le tranquille et poussiéreux village de Torotoro est le point de départ pour se rendre dans les environs. On part le premier jour dans la Ciudad de las Itas, un ensemble de formations rocheuses aux formes si extraordinaires qu'on les compare à des maisons … la cathédrale est sans doute le lieu le plus magique, des colonnes de pierre de 30m de haut se refermant sur un lieu unique où des mariages officiels sont prononcés.


Place ensuite à une activité un peu plus sportive … On ajuste nos casques, nos lampes frontales et on descend dans la caverne la plus profonde du pays. On rampe, on se cramponne à des cordes pour descendre, on s’accroche à des roches glissantes pour monter, on adore l’adrénaline que procure la spéléo ! La minute de silence dans la dernière salle, dans un noir complet, restera un souvenir prenant !

Le lendemain, nous allons observer les énormes empreintes de dinosaures autour de la ville. Elles sont très bien conservées grâce au climat de la région et aux propriétés de la roche … Ce qu'on peut vous dire … C’est qu’un pied de dino, c’est grand ! Notre guide nous donne un tas de détails sur leur vie et ça nous rappelle des souvenirs d'enfance : petit pied a dû vivre par ici ! On est fous de voir ça de nos yeux ! Nous attendent ensuite quelques centaines d'escaliers qui nous mènent au fond du splendide canyon. On est crevés après ces explorations mais définitivement conquis par Torotoro, on savoure notre plaisir autour d'une traditionnelle milanesa riz patate, cuisinée sur un petit bec à gaz dans un froid de canard, tout est frais, délicieux , revigorant !


Le sud fantastique du Pérou

Après avoir pris nos marques au Pérou,nous sommes fin prêts pour accueillir la famille et ainsi passer 17 jours à dix. Ça change ! Au programme : des sites Incas plus beaux les uns que les autres, des randonnées dans des montagnes magnifiques et même une des sept merveille du monde, le Machu Picchu!

Pas une minute à perdre durant ces 17 jours, Philippe a bien ficelé le programme. On commence par Lima, ses joyaux d’architecture coloniale et ses ceviches, juste le temps de prendre la température péruvienne avant de filer direction Arequipa.


Arequipa contraste avec le tumulte de la capitale. La ville est calme et prospère.


Le pisco et les apéros ne gâchent rien ! Et parfois même, Camille et Marine nous font des croques monsieurs :-) Depuis la ville blanche, nous nous rendons au canyon de Colca. En plus des paysages enchanteurs, nous avons la chance d’observer des condors, des cigognes et des lamas.


Cap ensuite, de bon matin, sur Puno, sur les rives du lac Titicaca. Puno c’est… plus vivant. Une petite journée pour parcourir les villages sur les rives du lac, visiter le site funéraire de Sillustani, faire le plein d'énergie à la porte des étoiles et visiter le temple de la fertilité avant de lever les amarres pour l'île d'Amantani …


En plus des apéros, Arnaud lance les afters (une sorte d'apéro post dînatoire dans le respect de la journée qui suit), que c'est bon de retrouver la famille ! Sur le trajet reliant le port à l'île, nous ferons un bref arrêt par les îles flottantes d’Uros avant de passer la nuit sur Amantani, avec une truite rose du lac absolument délicieuse en guise de récompense pour l’ascension du sommet de l’île. Les paysages sont grandioses ! On visite ensuite Taquile, autre île perdue au milieu du plus haut lac navigable du monde.


 Après notre croisière et de multiples arrêt en cours de route pour ne rien manquer, nous arrivons à Cusco, dernière étape et non des moindres du périple familial. La ville nous enchante, la semaine Sainte nous en met plein la vue. La capitale de l'Empire Inca servira de base pour rayonner sur les vestiges de la civilisation : les Salinas de Maras et le laboratoire agricole de Moray, la forteresse de Pisaq perchée à 400m au-dessus de la ville où Françoise et Vincent, surnommés depuis les gazelles de Pisaq, ont démontré leur savoir faire alpin, une marche jusqu'à la rainbow mountain à 5200m où il faut que l’on retourne chercher nos poumons et enfin... la cerise sur le gâteau, le psico dans le café, le citron sur le ceviche, en quelque sorte l'Atomium Péruvien, Le Machu Picchu! Après ces deux semaines bien remplies, on s’est dit à dans un gros mois, Cap pour nous sur la Bolivie !

 Merci les gars de nous avoir rendu visite :-)

 



samedi 6 mai 2017

Ica, Paracas : la désertique côte péruvienne

Nos quelques jours d’arrêt forcé arrivent à terme, nos batteries sont plus que chargées et nous avons hâte de nous remettre en mouvement ! On passe rapidement par Lima, le temps d'en apprendre un peu plus sur cette mégalopole jadis plaque tournante du commerce colonial. On se dirige un peu plus au sud, à Paracas. C'est dans un joli port de pêche que se situe l'embarcadère des Islas Ballestas, les Galápagos du pauvre – tiens tiens, on a déjà entendu ça ! On part au petit matin et on observe des milliers d’oiseaux, des otaries … et même un pingouin ! Les îles se contemplent depuis la mer, interdiction de poser pied à terre, si ce n’est pour les courageux travailleurs chargés de récolter, une fois par an, le précieux guano, fertilisant qui s'arrache à prix d'or …



Le long de la côte de Paracas se trouve un parc naturel protégé, que nous avons visité en enfourchant de rutilants VTT. Étendues asséchées remplies de fossiles, sable jaune brillant, criques discrètes le long d'une mer agitée, le décor est splendide ! Le soleil brûlant ajoute à la beauté du paysage.


 Lelendemain, on prend la route d'Ica et son désert réputé. On fait étape à Huacachina, un véritable oasis, une lagune entourée de palmiers devant d'immenses dunes. Observer le désert est une activité complètement inédite pour nous, et cela nous occupe une bonne partie de l’après-midi, nous patientons que la chaleur s’estompe avant d’aller voir tout ça de plus près. On monte alors dans un bugee digne de Mad Max, un véhicule tout terrain flanqué de suspensions costaudes pour dévaler les dunes à toute vitesse. On a l'impression d’être dans un huit aérien, l’expérience est exaltante, surprenante … et, lorsque notre embarcation s'embourbe dans le sable, terrifiante ! Avant de contempler un coucher de soleil inoubliable sur cette vaste étendue, Jean prend le temps de s'initier au sandboard, il dévale les dunes avec grâce ! Cette étape sur la côte péruvienne nous a enchanté, nous sommes en pleine forme pour accueillir une petite délégation belge en route pour Lima …



jeudi 4 mai 2017

Le Nord du Pérou les pieds dans l'eau

Après deux jours de car pour rallier Cuenca (Équateur) à Chiclayo (Pérou) et un passage de frontière mémorable en pleine nuit, nous arrivons dans la ville côtière qui sur papier nous vendait du rêve.

 Mais sur papier seulement ! La ville est bruyante, chaude, hostile ! Nous ne ferons que la visite du musée Tombas Reales qui présente une collection immense de joyaux retrouvés dans les sépultures des seigneurs de Sipan, une civilisation pré inca dont il reste encore beaucoup à découvrir. C’est sans doute l'un des plus beaux musées que nous ayons visité, autant d’or, d'argent et de pierres précieuses font tourner la tête ! Ça n'empêche qu’on étouffe dans cette ville, on s’enfuit direction Huanchaco.

 Très vite nous effaçons cette première mauvaise impression de nos esprits. Nous découvrons le site archéologique de Chan Chan, une cité qui s’étend à perte de vue dans les plaines désertiques longeant l'océan.


 Dans notre village, les activités ne manquent pas : surf, baignade, mini foot, piscine olympique en plein air... Parfait pour quelques jours à déguster des ceviches et faire le plein de vitamines D.



  C'est lorsque nous voulons nous remettre en route que les choses se compliquent. On nous parle vaguement d’inondations et de routes détruites. La compagnie de bus nous assure qu’il n'y en a que pour quelques jours. Malheureusement, les choses ne vont faire qu’empirer, le courant ”El Nino” qui réchauffe l'océan provoque de fortes pluies plus haut, dans les montagnes. La ville voisine de Trujillo est à plusieurs reprises envahie par les eaux. Chaque soir, les habitants nettoient les coulées de boue et empilent des sacs de sable. Notre station balnéaire échappe un temps à la catastrophe, avant de se transformer en Delta, la digue devient un fleuve. La plage se mue en dépotoir, les eaux charriant tous les déchets sur leur passage. On passe une matinée à ramasser le plastique, c’est toujours ça qui n’ira pas à la mer ... Lorsque l’information arrive à nous, nous découvrons stupéfaits les dégâts dans les villes côtières du Nord, que nous avions traversées quelques jours auparavant. Les maisons détruites, les routes ensevelies, les champs saccagés … et puis les personnes disparues et blessées. Le nord du Pérou souffre.

 Nos proches s'inquiètent mais nous avons de la chance et les quelques jours de blocage deviennent l’occasion de multiplier les activités et de resserrer les liens autour de nous. On tire un trait sur nos envies de treker dans la Cordillère blanche aux environs d’Huaraz. Nous nous rendrons à Lima par les airs pour préparer l’arrivée de nos nouveaux compagnons de route. On quitte Huanchaco un pincement au coeur ...

dimanche 23 avril 2017

Une belle étape détente et découverte à Cuenca

Après ces 15 jours bien chargés en excellente compagnie, nous décidons de quitter la capitale pour prendre un peu de repos. Direction Cuenca, petite ville prospère de 450 000 habitants à 2500m au dessus du niveau de la mer.


 Après une journée à flâner et un désormais classique free tour avec un guide local nous faisant découvrir la ville, ses somptueuses demeures coloniales, ses fabriques de panamas (chapeau équatorien), son marché et ses potins, nous nous remettons en route à la découverte des environs et planifions la suite du voyage.

 Depuis Cuenca, nous prenons un premier contact avec la civilisation inca aux ruines d’Ingapirca. Nous nous laissons porter par notre imagination devant le site sacré, face aux pierres parfaitement ajustées du temple du soleil et le calendrier lunaire découpé dans la roche. Cette rencontre nous enchante, nous sommes curieux de découvrir la suite.



 Avant de quitter l'Equateur, nous voulons profiter une dernière fois de ses paysages majestueux. Cap sur Las Lajas pour une rando d’un jour à plus de 4000. Le paysage est à couper le souffle, on retrouve la végétation du paramo, entre cactus, mousses colorées et cascades. Pas facile de marcher à cette altitude, mais nos efforts sont vraiment récompensés !




 Il est enfin temps pour nous de quitter l'Equateur, direction le Pérou, sa gastronomie (on en a un peu marre du riz poulet), sa culture, ses paysages,..

mercredi 29 mars 2017

15jours, à 4 en Équateur

Quand on débarque de Mindo, Quito a vite fait de nous rappeler qu’elle est la deuxième capitale la plus haute du monde. Insomnie, perte d’appétit, maux de tête, malaise, prise de sang… On vous passe les détails d’un petit mal des montagnes - plutôt classique - suivi de quelques nécessaires jours de repos. Finalement, juste de quoi attendre Cindy et Nicolas venus nous rendre visite 15 jours avec un programme aussi chargé que leur sac de provisions (chocolat, frangipanes, chiques,...) . Ça faisait du bien de les retrouver, Cindy et Nico aussi.

Ensemble, nous visitons les différents édifices d’un style colonial propre à la ville, les fabuleuses églises remplies d’or. On a le plaisir d’assister à une relève de la garde un peu particulière en cette période électorale, un dîner au mercado central, quelques jus de fruits, nous profitons ensemble de la sérénité et de la beauté de la capitale.






 Depuis Quito, nous prenons la route pour la boucle de Quilotoa, un trek de 3 jours avec des nuits respectivement à 2850, 3200 et enfin 3950 mais surtout une arrivée prometteuse à la lagune, nichée au coeur d’un ancien volcan. Les journées de 4 à 5 heures de marche commencent tôt et se concluent généralement par de la pluie. L’hébergement est à la hauteur de la beauté des paysages, la gentillesse des gens et la qualité des repas servis ajoutent encore un peu plus au plaisir de retrouver des amis. Là on se dit qu’on a vraiment bien bon!




 Pas de temps à perdre après la boucle du volcan Quilotoa, nous enchaînons sur l’Amazonie. 7h de car plus loin, 3000 mètres plus bas et une vingtaine de degrés de plus, nous nous retrouvons à Shiripuno aux portes de l’Amazonie pour trois jours. Le changement est radical, l’Équateur nous offre un aperçu de sa diversité. Un petit tour dans la forêt primaire en pirogue puis à pied nous permet de découvrir quelques plantes médicinales, oiseaux, arbres fruitiers, animaux. Au début on se promet retenir les noms, au moins le temps de les noter mais c'est sans compter sur l’énorme bio diversité qui s’offre à nos yeux. Alors pour marquer nos esprits, on goûte les fruits, on hume les parfums et on teste les plantes médicinales en sniffant un mélange d’eau et d’écorce. Le résultat est époustouflant… Après avoir senti le nez, les sinus, les yeux les oreilles chauffer, brûler pendant trois longues minutes, nous respirons comme jamais ! Quelque peu accablés par la chaleur et l’humidité, nous profitons malgré tout au maximum de nos escapades : promenades dans les plantations d’agrumes et de cacao, cascade, lagune et refuge pour animaux sauvages. On rencontre des personnes que nos amis Gilles et Joana ont connues lorsqu'ils étaient volontaires dans ce village et on découvre les lieux dont ils nous ont parlé. C’est chouette !





Un petit déjeuner continental, une escale à Quito, les montagnes russes continuent, nous rallions la côte : Puerto Lopez et l’Isla de la plata. Les Galapagos du pauvre. Le petit village contraste encore une fois avec ce que nous connaissons de l’Équateur. Visite de l'île et de ses oiseaux, snorkeling et détente au programme pour clôturer ces 15 jours en bonne compagnie.


Otavalo, Mindo : on découvre l'Équateur

PourQuelques kilomètres après la frontière équatorienne, nous faisons halte à Otavalo. Agréablement surpris par le calme de la ville et bien installés dans notre auberge, nous en profitons pour nous décharger de la fatigue accumulée lors des chaotiques trajets de bus et passer d’agréables soirées avec d’autres voyageurs. Une journée pour se rafraîchir aux cascades de Peguche et admirer volcans et lagunes des environs depuis le point de vue du Lechero, l’arbre sacré.


 Une  autre de rando autour de l’impressionnant cratère du volcan Cuicocha abritant une lagune et de petites îles. Une dernière journée pour explorer le marché artisanal d’Otavalo, le plus grand d’Amérique du Sud. On touche avec les yeux. On ramènera des cadeaux, promis mais plus tard, quand il ne faudra plus les porter.



On file ensuite direction Mindo et sa cloud forest qui porte assez bien son nom. Dans le village, le plafond nuageux est bas et un peu oppressant à notre goût. Les activités ne manquent pas mais sont hors de prix, on découvre un tourisme bien rôdé qui ne nous plait vraiment pas. On se laisse tout de même séduire par la visite d’une ferme à papillons, petit moment de poésie … Nous découvrons aussi des cascades en chaîne et le téléphérique un peu spécial qui traverse la vallée ... avant de nous rendre à la capitale, Quito.

lundi 13 mars 2017

San Augustin : coup de coeur équatorien

La jolie Popayan, ville blanche du sud colombien, pourrait n’être qu’une ville-musée. C’est en réalité une place vivante, bruyante, que nous découvrons à notre arrivée. Popayan accueille chaque année une procession immense lors de la semaine sainte et la ferveur religieuse dépasse cette semaine, se ressent dans les églises et musées. Nous profitons de différents délices de la ville : rafraîchissante préparation à base de framboises et de glace pillée, empanadas sauce cacahuète, nourriture végétarienne raffinée. Popayan nous charme … sans nous impressionner.





La petite ville de San Augustin vit d’un rythme plus lent que nous précédentes haltes, les quelques rues perdues au milieu des cultures de canne à sucre et de café sont apaisantes. Le parc archéologique renfermant les mystérieuses statues est un émerveillement : en plein air, elles se dévoilent à l’endroit même où les archéologues les ont retrouvées, parmi un ensemble funéraire sacré. Le parc porte la marque du passé obscur, il raisonne de l’incompréhension actuelle … bien des suppositions existent sur la vocation et la signification réelle de ces sculptures, le mystère se conserve. On est conquis par le mystère et les alentours de San Augustin, sans doute l’une de nos plus belles étapes !



Pour rejoindre la frontière équatorienne, on emprunte un itinéraire un peu chaotique. On monte dans un bus qui passe par le prometteur « toboggan de la mort », un chemin empierré qui suit les caprices de la montagne, cascades d’un côté, ravin de l’autre. On arrive après quelques dernières chaleureuses conversations à Ipiales, ville-frontière qui accueille la «seconde merveille » de Colombie, une cathédrale gothique construite à cheval sur un ravin. L’édifice est impressionnant et le calme du petit matin enveloppe de solennité ces ultimes moments colombiens.



Nous échangeons nous pesos et nous nous dirigeons vers l’Équateur. Nous sommes ravis d’avoir ajouté la Colombie à notre itinéraire. Ce pays est désarçonnant, un tel écart entre sa vieille mais tenace réputation et la réalité colorée et joyeuse. Partout, le contact est facile, l’accueil au top, les Colombiens sont généreux et amoureux de leur pays. Ils ont raison ! Nous avons été émerveillés par les découvertes qui ont jalonné notre parcours, les grands espaces, les pièces d’un autre temps, les beautés naturelles et les témoignages historiques. Mais c’est sans aucun doute la rencontre des Colombiens qui est la meilleure raison de parcourir ce fabuleux pays ...

mercredi 8 mars 2017

Un petit café colombien


«Un petit café », c’est tout juste ce qu’il nous fallait après une bonne dizaine d’heures de transports et une petite nuit. On se réjouissait tous les deux de voir de nos yeux les cultures de caféiers et de mieux comprendre les étapes qui menaient les grains à notre tasse. Salento, en plein cœur du triangle d’or du café, a tenu toutes ses promesses. Le village est tranquille et au petit matin, on s’éveille devant de vertes collines remplies de cultures de café.


On visite une finca et on apprend toute la patience nécessaire avant de voir pousser le premier grain. On s’interroge sur les paradoxes du bio, de l'organique et des labels délivrés aux cultures. Les grains de première catégorie sont en grande majorité exportés, pendant que les grains non-conformes sont destinés à la consommation locale. Ironie …


À Salento, l’autre activité-phare est la visite de la vallée de Cocora et ses immenses palmiers de cire, symboles de la Colombie. On nous parle d’une randonnée d’une journée, on part motivés comme jamais et heureux de mériter un décor grandiose par l’effort de nos guiboles. La vallée est magique et son spectacle récompense sans aucun doute le déplacement. On est plus mitigés sur la marche qui précède, la remontée d’une rivière enclavée dans des arbres sombres. Les palmiers, c’est tellement plus joli !




C’est parti pour Cali ! On n’est pas franchement réjouis à l’idée de se retrouver à nouveau dans une grande ville, on commençait à tellement apprécier le rythme de la vie dans les villages … d’autant que Cali n’a pas bonne réputation. On reprend nos réflexes sécurité, l’escapade est fatigante et à notre sens n’en vaut pas la peine. Cali est en pleine transformation et fait face à une explosion démographique. On aurait peut-être plus apprécié un peu moins fatigués... On ne peut pas tout aimer.