En tête


mercredi 29 mars 2017

15jours, à 4 en Équateur

Quand on débarque de Mindo, Quito a vite fait de nous rappeler qu’elle est la deuxième capitale la plus haute du monde. Insomnie, perte d’appétit, maux de tête, malaise, prise de sang… On vous passe les détails d’un petit mal des montagnes - plutôt classique - suivi de quelques nécessaires jours de repos. Finalement, juste de quoi attendre Cindy et Nicolas venus nous rendre visite 15 jours avec un programme aussi chargé que leur sac de provisions (chocolat, frangipanes, chiques,...) . Ça faisait du bien de les retrouver, Cindy et Nico aussi.

Ensemble, nous visitons les différents édifices d’un style colonial propre à la ville, les fabuleuses églises remplies d’or. On a le plaisir d’assister à une relève de la garde un peu particulière en cette période électorale, un dîner au mercado central, quelques jus de fruits, nous profitons ensemble de la sérénité et de la beauté de la capitale.






 Depuis Quito, nous prenons la route pour la boucle de Quilotoa, un trek de 3 jours avec des nuits respectivement à 2850, 3200 et enfin 3950 mais surtout une arrivée prometteuse à la lagune, nichée au coeur d’un ancien volcan. Les journées de 4 à 5 heures de marche commencent tôt et se concluent généralement par de la pluie. L’hébergement est à la hauteur de la beauté des paysages, la gentillesse des gens et la qualité des repas servis ajoutent encore un peu plus au plaisir de retrouver des amis. Là on se dit qu’on a vraiment bien bon!




 Pas de temps à perdre après la boucle du volcan Quilotoa, nous enchaînons sur l’Amazonie. 7h de car plus loin, 3000 mètres plus bas et une vingtaine de degrés de plus, nous nous retrouvons à Shiripuno aux portes de l’Amazonie pour trois jours. Le changement est radical, l’Équateur nous offre un aperçu de sa diversité. Un petit tour dans la forêt primaire en pirogue puis à pied nous permet de découvrir quelques plantes médicinales, oiseaux, arbres fruitiers, animaux. Au début on se promet retenir les noms, au moins le temps de les noter mais c'est sans compter sur l’énorme bio diversité qui s’offre à nos yeux. Alors pour marquer nos esprits, on goûte les fruits, on hume les parfums et on teste les plantes médicinales en sniffant un mélange d’eau et d’écorce. Le résultat est époustouflant… Après avoir senti le nez, les sinus, les yeux les oreilles chauffer, brûler pendant trois longues minutes, nous respirons comme jamais ! Quelque peu accablés par la chaleur et l’humidité, nous profitons malgré tout au maximum de nos escapades : promenades dans les plantations d’agrumes et de cacao, cascade, lagune et refuge pour animaux sauvages. On rencontre des personnes que nos amis Gilles et Joana ont connues lorsqu'ils étaient volontaires dans ce village et on découvre les lieux dont ils nous ont parlé. C’est chouette !





Un petit déjeuner continental, une escale à Quito, les montagnes russes continuent, nous rallions la côte : Puerto Lopez et l’Isla de la plata. Les Galapagos du pauvre. Le petit village contraste encore une fois avec ce que nous connaissons de l’Équateur. Visite de l'île et de ses oiseaux, snorkeling et détente au programme pour clôturer ces 15 jours en bonne compagnie.


Otavalo, Mindo : on découvre l'Équateur

PourQuelques kilomètres après la frontière équatorienne, nous faisons halte à Otavalo. Agréablement surpris par le calme de la ville et bien installés dans notre auberge, nous en profitons pour nous décharger de la fatigue accumulée lors des chaotiques trajets de bus et passer d’agréables soirées avec d’autres voyageurs. Une journée pour se rafraîchir aux cascades de Peguche et admirer volcans et lagunes des environs depuis le point de vue du Lechero, l’arbre sacré.


 Une  autre de rando autour de l’impressionnant cratère du volcan Cuicocha abritant une lagune et de petites îles. Une dernière journée pour explorer le marché artisanal d’Otavalo, le plus grand d’Amérique du Sud. On touche avec les yeux. On ramènera des cadeaux, promis mais plus tard, quand il ne faudra plus les porter.



On file ensuite direction Mindo et sa cloud forest qui porte assez bien son nom. Dans le village, le plafond nuageux est bas et un peu oppressant à notre goût. Les activités ne manquent pas mais sont hors de prix, on découvre un tourisme bien rôdé qui ne nous plait vraiment pas. On se laisse tout de même séduire par la visite d’une ferme à papillons, petit moment de poésie … Nous découvrons aussi des cascades en chaîne et le téléphérique un peu spécial qui traverse la vallée ... avant de nous rendre à la capitale, Quito.

lundi 13 mars 2017

San Augustin : coup de coeur équatorien

La jolie Popayan, ville blanche du sud colombien, pourrait n’être qu’une ville-musée. C’est en réalité une place vivante, bruyante, que nous découvrons à notre arrivée. Popayan accueille chaque année une procession immense lors de la semaine sainte et la ferveur religieuse dépasse cette semaine, se ressent dans les églises et musées. Nous profitons de différents délices de la ville : rafraîchissante préparation à base de framboises et de glace pillée, empanadas sauce cacahuète, nourriture végétarienne raffinée. Popayan nous charme … sans nous impressionner.





La petite ville de San Augustin vit d’un rythme plus lent que nous précédentes haltes, les quelques rues perdues au milieu des cultures de canne à sucre et de café sont apaisantes. Le parc archéologique renfermant les mystérieuses statues est un émerveillement : en plein air, elles se dévoilent à l’endroit même où les archéologues les ont retrouvées, parmi un ensemble funéraire sacré. Le parc porte la marque du passé obscur, il raisonne de l’incompréhension actuelle … bien des suppositions existent sur la vocation et la signification réelle de ces sculptures, le mystère se conserve. On est conquis par le mystère et les alentours de San Augustin, sans doute l’une de nos plus belles étapes !



Pour rejoindre la frontière équatorienne, on emprunte un itinéraire un peu chaotique. On monte dans un bus qui passe par le prometteur « toboggan de la mort », un chemin empierré qui suit les caprices de la montagne, cascades d’un côté, ravin de l’autre. On arrive après quelques dernières chaleureuses conversations à Ipiales, ville-frontière qui accueille la «seconde merveille » de Colombie, une cathédrale gothique construite à cheval sur un ravin. L’édifice est impressionnant et le calme du petit matin enveloppe de solennité ces ultimes moments colombiens.



Nous échangeons nous pesos et nous nous dirigeons vers l’Équateur. Nous sommes ravis d’avoir ajouté la Colombie à notre itinéraire. Ce pays est désarçonnant, un tel écart entre sa vieille mais tenace réputation et la réalité colorée et joyeuse. Partout, le contact est facile, l’accueil au top, les Colombiens sont généreux et amoureux de leur pays. Ils ont raison ! Nous avons été émerveillés par les découvertes qui ont jalonné notre parcours, les grands espaces, les pièces d’un autre temps, les beautés naturelles et les témoignages historiques. Mais c’est sans aucun doute la rencontre des Colombiens qui est la meilleure raison de parcourir ce fabuleux pays ...

mercredi 8 mars 2017

Un petit café colombien


«Un petit café », c’est tout juste ce qu’il nous fallait après une bonne dizaine d’heures de transports et une petite nuit. On se réjouissait tous les deux de voir de nos yeux les cultures de caféiers et de mieux comprendre les étapes qui menaient les grains à notre tasse. Salento, en plein cœur du triangle d’or du café, a tenu toutes ses promesses. Le village est tranquille et au petit matin, on s’éveille devant de vertes collines remplies de cultures de café.


On visite une finca et on apprend toute la patience nécessaire avant de voir pousser le premier grain. On s’interroge sur les paradoxes du bio, de l'organique et des labels délivrés aux cultures. Les grains de première catégorie sont en grande majorité exportés, pendant que les grains non-conformes sont destinés à la consommation locale. Ironie …


À Salento, l’autre activité-phare est la visite de la vallée de Cocora et ses immenses palmiers de cire, symboles de la Colombie. On nous parle d’une randonnée d’une journée, on part motivés comme jamais et heureux de mériter un décor grandiose par l’effort de nos guiboles. La vallée est magique et son spectacle récompense sans aucun doute le déplacement. On est plus mitigés sur la marche qui précède, la remontée d’une rivière enclavée dans des arbres sombres. Les palmiers, c’est tellement plus joli !




C’est parti pour Cali ! On n’est pas franchement réjouis à l’idée de se retrouver à nouveau dans une grande ville, on commençait à tellement apprécier le rythme de la vie dans les villages … d’autant que Cali n’a pas bonne réputation. On reprend nos réflexes sécurité, l’escapade est fatigante et à notre sens n’en vaut pas la peine. Cali est en pleine transformation et fait face à une explosion démographique. On aurait peut-être plus apprécié un peu moins fatigués... On ne peut pas tout aimer.